Extrait
chaque pas nous signifie
et nous fait disparaître
dans la poussière
que l’on soulève
allons-nous vraiment
où nous portent nos pas ?
Extraits audio :
Notes de lecture,
* dans la revue Décharge :
https://www.dechargelarevue.com/Michel-Bourcon-Vers-cela-qui-n-est-pas-La-Crypte.html
* de Philippe Leuckx, à paraître dans La Cause littéraire :
« Ce trente-neuvième livre de poésie de l’auteur creuse, encore un peu plus, les marques d’un domaine que sa pensée et son écriture circonscrivent ; ce territoire de la marche, du pas intérieur, des éclaircissements sur lui-même.
Pourquoi, au fond, marcher dans ses pas, retendre, au fil des mots, les plis et replis du
terrain ?
Bourçon, en de brefs poèmes, dont parfois les parties s’aèrent sur la page, poursuit sa voie : dire le peu avec le peu, l’ « imprononçable » que la quête attise ou vise.
« en marge de soi » (p.28) pourrait ordonner l’ensemble des fragments qui situent cette errance porteuse de sens.
on va
en deçà
de soi
pour répondre
à ce qui veut nous lier (..)
(p.22)
Passe dans ces vers la ferveur pour le pays côtier, la Manche, qui sait ? Barfleur que d’autres textes tutoient ; passe aussi cette subtile mélancolie, comme si on pouvait « se voir condamné/ à la peine de vivre » (p.38)
Le poète ne peut écrire que si sa marche dévoile dans le présent nombre de pépites du « regard de celui qui voit » (p.34) ; la langue est un chemin qui mène vers ce qu’il n’est pas toujours aisé de surprendre.
La fécondité du chemin (on retrouve là la complice présence d’un Lacarrière, arpentant Grèce et beautés ou celle d’un Pierre Sansot, anthropologue des sentiers) pousse le poète « dans le mouvement/ de nos pas » pour voir, repérer, écrire, certes.
Suffit-il de se « perdre » dans les mots ? Dans le ciel ? Bourçon poursuit sa quête, son questionnement d’air et d’être. On sait que ses vers d’ « errance » indiquent le sens, un signe, une traversée, un point d’appui, « le monde endormi/ qu’il porte en son sein ». »
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